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Dans ce bazar né il y a à peine dix ans, au bord de l'autoroute qui mène à l'aéroport, ce samedi 5 mars, jour de congé, la foule se presse. Ailleurs, au même moment, les manifestations pour le "système" n'attirent pas grand monde.
Au-dessus de Mohamed encore, il y a les importateurs. "Des généraux à la retraite, qui font tout ce qu'ils veulent par [url=http://www.louboumaterialistanyc.com]louboutin pas cher[/url] conteneurs [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] entiers : depuis qu'ils ont découvert la , cela a généré des milliards", affirme "Rabie", 35 ans, ex-trabendiste. "J'ai commencé à 16 ans parce que mon père me faisait de la peine à tout seul, et parce que c'est mieux que de voler, poursuit-il. C'est comme ?a que j'ai pu un en France pour [url=http://www.ilyav.com/uggsoldes.php]boots ugg pas cher[/url] le service militaire, une voiture, et même me . Aujourd'hui, j'ai un "vrai" , je gagne ma vie, mais je n'ai toujours pas de , je suis obligé de chez mes [url=http://my3y.miyunedu.net/wygkcn_GuestBook.asp]giuseppe z[/url] parents avec mes deux enfants."
Installé depuis deux ans dans une des ruelles du bazar, Tewfik ne paye aucune charge, à la différence de ceux qui, derrière lui, possèdent des boutiques "en [url=http://www.mquin.com/gzparis.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] dur". Mais chacun y trouve son compte. Les "petits" jouent le r?le de produits d'appel pour les "gros". Les manifestations ? Azouk fait [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] la grimace : "En janvier, pendant les émeutes, Duba? est resté fermé pendant deux jours."
Amer, Rabie conclut : "Dans quelques semaines, quelques mois, les émeutes reprendront car il n'y a rien de concret dans tout ce qui a été annoncé, et cette fois ce sera bien plus grave."
ses courses à Alger, mieux vaut à Duba?. Pas la ville des Emirats arabes unis, mais le nouveau marché du quartier populaire Bab Ezzouar, qui tire son nom de l'origine de ses marchandises. Ici, le trabendo, le marché noir, est roi. Tout se vend et s'achète en liquide, sans taxes, sans factures. Comme à Bab-El [url=http://www.achbanker.com/hollister.php]hollister france[/url] Oued, comme à la casbah d'Alger. L'économie informelle s'étend en . On dit même que le renoncement du gouvernement à réglementer le secteur aurait permis de le calme après les émeutes du mois de janvier qui ont fait cinq morts et des centaines de blessés.
Soucieux d'éviter la contagion des révoltes tunisienne et égyptienne, le s'assure la paix sociale en fermant les yeux, voire en encourageant le marché informel dont dépendent des [url=http://tsxx.gysx.net/E_GuestBook.asp]lancel Mia[/url] familles entières. Il y a peu, il a ainsi remisé son projet d' le paiement par chèque pour tout achat supérieur [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] à 500 [url=http://www.moncleroutletosterblade.com]moncler outlet[/url] 000 dinars (environ 3 800 euros). "La majorité des commer?ants, [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] ici, ne sont pas inscrits sur le registre de commerce [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan[/url] et ne payent pas de taxes", affirme Azouk, qui tient "boutique" à Duba?.
Réelle ou exagérée, l'hypothèse circule. Commencés le 4 janvier, les heurts violents entre jeunes et policiers ont en tout cas cessé net, cinq jours plus tard. Les prix des produits de base ont baissé, des promesses ont été faites, les affaires ont repris. Partout, les trabendistes, comme on désigne en Algérie ceux qui trafiquent ou qui importent illégalement, gagnent du terrain : de nouveaux étals apparaissent, de nouveaux espaces sont conquis, avec la bienveillance des autorités.
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Sur la grande place des Martyrs d'Alger, des vendeurs à la sauvette proposent, à même le sol, des sacs de ou des chaussures. Arrivés de régions pauvres, pour beaucoup, ils dorment la nuit dans des dortoirs. Le hammam Sidna, construit au XVIe siècle, l'un des plus anciens bains maures de la casbah tenu par un Mozabite (berbère de la région du ), accueille ainsi une dizaine d'hommes qui louent une paillasse pour 100 dinars (moins [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbourparis.php]barbour paris[/url] de 1 euro).
A l'autre bout de la ville, dans la basse casbah, rue Bouzrina, trois frères, Hassan, 36 ans, Noufil, 33 ans, et Omar, 27 ans, veillent à leurs marchandises, des draps, des rideaux, des serviettes, disposés à l'entrée même de leur immeuble, sur des présentoirs de fortune. "On ne croit plus rien ni personne, on bosse pour survivre", lance le plus jeune. "Pendant les années de terrorisme, on [url=http://kymnradio.net/2013/09/13/todays-news-update-fire-service-just-one-decision-away-city-budget-reviews-drive-community-circle-lake-water-quality/#comment-57866]A Marseille, Ayrault demande la fin des paralysies et des jeux personnels [/url] était à l'abri car les "stylos bleus" ne montaient pas ici", ironise le plus vieux, en désignant ainsi la qui, avant le mois de janvier, harcelait les trabendistes serrés les uns contre les autres dans toute la rue.
Robes d' et caftans du , cristal d'Arques fran?ais, tongs chinoises... On trouve de tout à Duba?, à des prix défiant toute concurrence : des films piratés pour 100 dinars, des contrefa?ons de montres ou de parfums Dior ou Chanel pour 200 ou 400 dinars (moins de 4 euros)... "Merci Bouteflika !", lance Tewfik en levant le pouce devant son stand de fausses montres de marque. "Bient?t Boutef'va nous des locaux", ajoute-t-il. Quand ? "Dans six ou huit mois, Inch'Allah."
Le trabendo peut se révéler bien plus rentable. Rue Amar El-Kama, Mohamed, 26 ans, est un "ancien trabendiste qui a réussi", comme il se présente en souriant, un grossiste prospère, spécialisé dans les sous-vêtements masculins et chaussettes de marque de contrefa?on en provenance de . "J'achète avec des factures, explique-t-il, mais je revends sans à des dizaines de petits vendeurs qui avancent la moitié de la somme de ce qu'ils prennent et versent le reste quand ils ont écoulé la marchandise." Bénéfice : [url=http://www.louboumaterialistanyc.com]louboutin[/url] 4 000 euros par mois.
Le marché noir fait toute la d'Hassan, Noufil et Omar, en tout dix personnes installées dans un deux-pièces juste au-dessus. Les frères, au ch?mage jusqu'ici, se fournissent chez un grossiste installé un peu plus bas. Ils achètent des stocks, hier de chaussures ou de maquillage, aujourd'hui de lingerie, qu'ils revendent avec une petite marge. Chiffre d'affaires, net d', 300 euros par mois.