cekyophr5
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Posted: Thu 17:38, 05 Sep 2013 Post subject: www.mansmanifesto.com Géorgie mystérieus |
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La maison des Baghakachvili se trouve près de la route principale. C'est d'ici qu'est parti Bahaoudine, 26 ans, l'un des membres du groupe de Lopota. On pénètre dans le fleuri, entretenu avec soin. Un homme au front plissé et à la barbe poivre et sel nous accueille. C'est Gouram, 60 ans, le père endeuillé. Il est arrivé la veille d'Autriche. Ce réfugié tchétchène vit à Vienne avec ses quatre fils, qui étudient l'allemand et travaillent sur des chantiers. Il assure qu'aucun n'a combattu. Pendant les deux guerres de Tchétchénie (qui ont fait près de 100 000 morts), Dou?ssi a été un havre de paix pour la [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] , avant qu'elle n'émigre en Europe.
?Les galets perturbent les cours d'eau. Les fougères couvrent le sol, comme si elles cherchaient à les traces de pas. Les routes sont hostiles, caillouteuses, avant d'être avalées par la forêt. Au loin se dessinent les cimes sublimes et enneigées du Grand Caucase. Nous sommes dans la vallée de Lopota, dans le nord-est de la , près de la frontière avec le Daghestan russe. Le village de [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey prezzi[/url] Lapankuri se niche ici, à trois heures de la capitale, Tbilissi. Une seule petite échoppe, sur l'axe principal. Chacun se débrouille avec son potager. Les étrangers ne passent pas inaper?us. Surtout és, avec de longues barbes.
Les soup?ons des familles du Pankissi ont été aiguisées par leurs difficultés à récupérer les corps. Originaire de Dou?ssi, est une personnalité reconnue de la communauté tchétchène en Géorgie. Elle a suivi de près leurs démarches. Conseillère politique au ministère de la réintégration, elle conna?t chaque détour des gorges du Pankissi. Pour elle, les membres du commando "sont des héros, et pas [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] des terroristes. Ils ont quitté leur famille pour la mort au nom de leur patrie." Les dépouilles mortelles des Kistines ont finalement été rendues à leurs familles à Dou?ssi. Les quatre autres morts, c?té tchétchène, ont été enterrés dans un cimetière pour SDF, en dehors de Tbilissi, raconte Meka Khangochvili. "Mais après les élections, les gars du Pankissi sont venus au cimetière, la nuit. Ils ont déterré les corps et les ont emmenés dans [url=http://www.orlando-apts.com/nfljerseys/]cheap nfl jerseys[/url] les gorges."
L'ARRIV?E DES COMBATTANTS TCH?TCH?NES
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Non loin d'ici, dans la montagne, le 29 ao?t 2012, les forces spéciales géorgiennes ont mené une opération antiterroriste achevée dans le sang. Il s'agit du plus grave incident entre la Géorgie et la depuis la guerre d'ao?t 2008. La y a lancé l'assaut contre [url=http://www.lcdmo.com/hollister.php]hollister pas cher[/url] un groupe de combattants islamistes lourdement armés qui avaient pris en otages pendant deux jours cinq habitants de Lapankuri. Cette issue serait devenue inévitable après l'échec de négociations. La télévision a diffusé des images de cadavres en treillis, le visage flouté, et de leur équipement de qualité : des kalachnikovs, des pistolets Makarov avec silencieux, un fusil à lunettes de sniper, des lance-grenades, des jumelles dernier cri.
LE COMMANDO VOULAIT AU DAGHESTAN
Au total, il y eut sept morts du c?té des combattants, trois chez les forces de l'ordre. Dix bo?viki se sont volatilisés dans la forêt. Très vite, les autorités ont évoqué une possible "provocation" servant les intérêts de Moscou. Elles ont suggéré que ces hommes venaient du Daghestan russe voisin, devenu la nouvelle poudrière du nord du Caucase. Mais cette version a pris l'eau. Plusieurs membres du groupe parlaient géorgien. Deux Kistines, ethnie tchétchène de Géorgie, étaient parmi eux. Les témoignages des villageois pris en otages ont permis de préciser les intentions du commando : ils voulaient au Daghestan, et non en . Le spectre des années 2000 resurgit donc. La Géorgie, base arrière des islamistes tchétchènes ? C'est ce que Moscou a toujours prétendu. Le ressentiment de à l'égard de Mikhe?l Saakachvili, promoteur de l'émancipation de la Géorgie vis-à-vis de son voisin, n'a fait qu'accro?tre le fossé entre ces pays. La parano?a, l'obsession du complot et l'espionnite aigu? ont fleuri des deux c?tés.
Le gouvernement lui-même semble divisé. Le ministre de la , Irakli Alassania, ancien ambassadeur auprès des Nations unies, choisit ses mots avec soin. "L'enquête devra établir pourquoi il y a eu autant de morts. Mais selon mes informations, la Géorgie n'a jamais sponsorisé le terrorisme. Il n'est pas avéré que les combattants se soient trouvés sur nos bases militaires. En revanche, il y a eu un manque de communication total entre la police et la défense." Au moment du clash, le ministre de l'intérieur était le sulfureux Batcho Akhala?a. Arrêté en novembre 2012, il est accusé d'abus de et de traitements inhumains sur des soldats, à l'époque où il était ministre de la défense. Selon de hauts responsables dans les deux camps, une des clés dans le dénouement tragique pourrait être sa rivalité avec , premier ministre au moment des faits, leader actuel du parti présidentiel, le Mouvement national uni (MNU).
Dou?ssi est un hameau tranquille situé dans les gorges de Pankissi, une belle vallée à la réputation longtemps sulfureuse, à la frontière avec la [url=http://www.msc-sahc.org/moncler.asp]doudoune moncler[/url] . Au début des [url=http://www.lcdmo.com/hollister.php]hollister france[/url] années 2000, c'était une véritable base arrière pour les combattants tchétchènes. En 2002, l'ancien président Edouard Chevardnadze décida de le contr?le de la région. Les formateurs militaires américains aidèrent. Le calme revint, la zone devint très surveillée. Arrivé au , Mikhe?l Saakachvili fut clair : le Pankissi ne pouvait pas "un du wahhabisme". Et pourtant.
Le camp Ivanichvili soup?onne publiquement l'ancienne majorité d' sponsorisé les islamistes. Des preuves ? Il en promet, lorsque l' ouverte sur Lopota aboutira début juin. Les corps ont été exhumés pour autopsie. "Tout le monde sait que les combattants ont utilisé la Géorgie comme pays de [url=http://www.orlando-apts.com/nfljerseys/]www.orlando-apts.com/nfljerseys/[/url] transit pendant des années, avant même la guerre [de 2008 contre la Russie], explique M. Ivanichvili. On y a mis fin, ?a ne se reproduira plus. Il y a des soup?ons selon lesquels le gouvernement avait collaboré avec eux, qu'il était au moins au courant de leur présence."
DES DJIHADISTES
Des "soup?ons" ? Tout commence par une grenade dégoupillée, le 1er février, par l'ombudsman (défenseur des droits), , nommé après les élections. Dans son rapport annuel, un chapitre entier est consacré à l'opération spéciale de Lopota. Il y accuse l'ancien gouvernement d' fait d', à de février 2012, près de 120 combattants tchétchènes ; de les accueillis, logés, équipés, entra?nés même sur [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] deux bases militaires. Mais dans quel but ? Et pourquoi s'être retourné contre eux et tenté de les éliminer ? "Je ne sais pas, répond M. Nanouachvili. Mais ils avaient le sentiment que les autorités leur offriraient un corridor vers la Russie. Ils étaient très jeunes, entre 18 et 25 ans. Peut-être qu'on voulait les contre la Russie. Ou dans des règlements de compte intérieurs." On lui demande des preuves. Il évoque des "témoignages", indirects ou anonymes. "Je ne suis pas journaliste, se défend le défenseur. J'ai le droit de des questions. Ce ne sont pas des conclusions définitives."
M. Saakachvili affirme que les autorités n'ont appris l'existence du groupe armé qu'après l'enlèvement de cinq habitants de Lapankuri. Ces derniers ont été pris, le 26 ao?t, alors qu'ils cassaient la cro?te dans la forêt. Nous en avons retrouvé trois, dans le village, murés dans le silence, sur leurs gardes. Selon leurs proches, ils ont servi de porteurs pour le groupe armé, qui progressait à pied vers la frontière avec le Daghestan. Au bout de deux jours, ils ont été échangés contre un garde-frontière. "Quand on a vu que le groupe était équipé de téléphones satellite, on a essayé d' des interceptions de la part des Américains, mais ?a n'a rien donné, dit le président Saakachvili. On a informé les représentants locaux de la CIA de ce qui se passait. Pour preuve qu'on n'avait rien à , on a aussi alerté les Suisses." Ces derniers servaient d'intermédiaires auprès des Russes. Selon une source diplomatique occidentale, l'opération aurait même été déclenchée à la demande [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] de Moscou, qui avait repéré les mouvements du groupe armé et mis en alerte les Américains, proches du géorgien.
A aussi :
Qui étaient les dix-sept combattants du groupe de Lopota ? Beaucoup provenaient d'Europe, des rangs de la diaspora tchétchène, et notamment d'Autriche. Selon des sources au sein des structures de sécurité à Tbilissi, deux étaient des Kistines, des Tchétchènes de Géorgie, et un troisième vivait dans le pays comme réfugié. Les quatorze autres venaient de l'étranger. Deux sont entrés illégalement en Géorgie en provenance de Russie, par le Daghestan. Les douze autres sont arrivés dans le pays tout à fait légalement : la moitié en avril-mai 2012, l'autre en ao?t. Certains sont venus directement d'Europe par avion, d'autres ont transité par Istanbul, [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] ou encore se sont présentés au poste-frontière de Sarpi, à la frontière avec la . Onze avaient un passeport russe, qui permet de se en Géorgie sans visa, mais sept disposaient en plus d'un de , en tant que réfugié tchétchène, obtenu dans un pays européen : trois en , un en , un en Grande- et enfin deux en France. L'ombudsman, lui, affirme que certains ont re?u un passeport géorgien, par l'intermédiaire d'ambassades en Europe.
De lourdes interrogations demeurent autour du clash de Lopota. D'autant que l', aux Etats-Unis, le 15 avril, a braqué les projecteurs sur les radicaux islamistes dans le Caucase. La vérité para?t d'autant plus enfouie que ces questions sont instrumentalisées. Depuis les élections législatives d'octobre 2012 en Géorgie, une cohabitation violente a débuté entre le nouveau premier ministre, , qui pr?ne un rapprochement avec Moscou, et le président, Mikhe?l Saakachvili.
Merabi Margochvili croit à la théorie du complot qui aurait mal tourné. Il pense d'une preuve, confiée au défenseur des droits, que nous avons vue : une licence de port d'arme pour un pistolet automatique Stechkin, accordée à son fils le 23 juillet 2012, un mois avant sa mort. Le ministère de l'intérieur confirme sa validité mais la relativise : on peut, dit-on, l' assez facilement. Pourquoi le jeune homme voulait-il un tel pistolet, alors qu'il venait de au pays ? Mystère. Selon le ministère, les armes trouvées lors de l'opération ne provenaient pas des stocks inventoriés du gouvernement.
Bahaoudine n'était pas le seul jeune homme de Dou?ssi qui ait trouvé la mort, en ao?t 2012, dans la vallée de Lopota. Merabi Margochvili, lui, n'a aucun doute : son fils Aslan a été manipulé. Cet homme de 49 ans, alité dans une maison du village à cause d'une maladie du sang, refuse de à la radicalisation du jeune homme. En septembre 2011, à 22 ans, il avait interrompu ses études à l'université technique de Tbilissi. Il était parti en Finlande pour des amis, avait-t-il déclaré. "Ils lui ont envoyé de l'argent. Il a dit qu'il reviendrait au bout d'un an. J'ai dit OK, histoire qu'il voit l'Europe", raconte son père. Pourtant, au bout de deux mois, Alsan déménage. "Il disait qu'il faisait trop froid en Finlande et qu'il partait en . Je ne sais pas avec qui." Curieuse pérégrination, qui le conduit enfin en . En mars 2012, le jeune homme revient en Géorgie, sans prévenir son père. "Comme d'autres personnes du village, il est parti en Egypte pour étudier, assure Merabi. Ici, il n'allait pas à la mosquée, il ha?ssait les wahhabites. L'été dernier, il y a eu une arrivée massive de Tchétchènes d'Europe, ici à Dou?ssi. Les autorités avaient leur plan. Elles les ont manipulés."
Ces hommes se trouvaient donc en Géorgie depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant le clash. "La majorité de ces hommes étaient des djihadistes, mais certains étaient en liaison avec les services russes, assure , secrétaire du Conseil de sécurité nationale, fidèle du président Saakachvili. Jamais aucun pays d'Europe ne les avait signalés comme combattants." Au ministère de l'intérieur, on affirme que ces hommes étaient déjà venus dans le passé en Géorgie, sans se , et que l'ancien gouvernement connaissait bien leurs faits et gestes.
Il suffit d' les anciens. A c?té de l' soufi tolérant, pratiqué traditionnellement dans la région, s'est développée une vision plus rigoriste du Coran, en particulier chez les jeunes, très sensibles à Internet. A Dou?ssi, la mosquée historique est bien moins fréquentée que celle en briques rouges construite en 2001 gr?ce à des fonds d', selon l'adjoint du mufti . Celui-ci évacue les questions sur l'influence wahhabite. "Dans le monde actuel, celui des ordinateurs, il n'y a plus de gens vraiment croyants, sourit-il. On n'est plus au VIIe siècle." Autour de lui, quelques hommes à la barbe naissante. Les femmes portent un simple foulard autour de la tête. Elles attendent les enfants piailleurs à la sortie de l'école. Le village para?t paisible comme n'importe quel autre en Géorgie.
DES PORTEURS POUR LE GROUPE ARM?
R?FUGI? TCH?TCH?NE EN AUTRICHE
Le 1er juin 2012, Bahaoudine est arrivé au village. Pendant trois mois, il est resté auprès de son oncle Zouro. "Il n'est jamais allé dans aucune base militaire, déclare ce dernier. On mangeait ensemble, il fréquentait la mosquée." Le père, Gouram, décrit son fils comme "un gar?on très fort et intelligent, qui aimait à la salle de sports, qui ne fumait pas et ne buvait pas. Il était très croyant. " De là à les armes ? "Quel père laisserait son fils dans une bande pareille ?" répond-il. Les voisins se succèdent pour leurs condoléances à la famille. Les a?nés sont rassemblés, muets, devant le poêle. Le père marque un temps. Les deux enfants de son fils défunt jouent dans le jardin. A?chat, la maman, entièrement voilée, a refusé de nous . "J'ai la tête qui tourne, dit Gouram. Tout le monde dit des choses différentes."
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Mikhe?l Saakachvili balaye ces allégations, dans lesquelles il voit une vendetta et une "retranscription des télégrammes russes". "On n'avait pas d'intérêt à déstabiliser la situation avant les élections, dit-il. On cherchait à la , pas à déclencher un cycle de violences dans la forêt. Mais si le groupe avait fait des allers-retours vers la Russie en tuant des gens, quelle aurait été la réaction de Moscou ? Ils seraient partis en chasse contre ce groupe, en entrant profondément dans le territoire géorgien."
Avant l'assaut, des négociations ont été conduites avec les combattants pour les à chemin. Le médiateur était Zelimkhan Khangochvili. Ce vétéran du front tchétchène, originaire du Pankissi, a dirigé un groupe armé de 100 combattants, entre 2000 et 2005. Considéré par le FSB russe comme un "chef terroriste", il est devenu un interlocuteur privilégié des géorgiens pour sa connaissance de la région. Nous le retrouvons dans un restaurant en banlieue de Tbilissi, où il nous raconte les dernières heures du commando. "Le groupe était en haute montagne, dans une forêt. Ils nous attendaient. Il ne leur restait que la montagne à . Je leur ai dit que c'était une erreur, que la Géorgie ne pouvait les partir. On leur a dit de déposer les armes, que ceux venus d'Europe devaient , et les autres chez eux. Ils étaient très agressifs. Un ou deux étaient totalement déterminés. On s'est retrouvés dans l'impasse." L'idée de appel aux [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] anciens de la vallée pour que le groupe renonce a fait long feu. L'opération spéciale a été déclenchée, avec près de 200 hommes des forces spéciales, soutenus par des hélicoptères de combat.
Impossible de les dix rescapés de l'opération, que l'ombudsman soup?onne d' été exfiltrés par le de l'époque. L'un d'eux, surnommé "Abou Khamza", serait rentré en Autriche après combattu deux mois en . Il a même donné une interview à un journaliste de , alors qu'il était encore dans les gorges de Pankissi, la veille de l'attentat de Boston. Il estimait qu'environ 100 Tchétchènes se battaient en Syrie contre le régime, mais n'évoquait pas sa participation au groupe de Lopota. Les autres survivants sont introuvables. Restent les proches des décédés.
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