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LA M?DECINE À L'?PREUVE DES RELIGIEUX

Le débat sur la légalisation de la transplantation d'organes fait rage en cette terre d'islam. Les rumeurs d'un trafic de l'ombre poussent les autorités à légiférer.

Correspondance particulière.
" Son heure est venue, vous n'y pouvez rien. " C'est en ces termes que le cheikh Charawi, le plus célèbre prêcheur [url=http://www.eracorrect.com]mulberry outlet[/url] égyptien, expliquait à une femme en pleurs pourquoi il était " haram ", défendu par le Coran, de sauver son fils en lui donnant son rein. La scène, retransmise à la télévision, a symbolisé longtemps la position commune des religieux musulmans sur la transplantation d'organes.
Aujourd'hui, le cheikh Charawi (enterré en juin) doit se retourner dans sa tombe [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] : le comité médical du Parlement vient d'approuver un projet de loi qui légaliserait cette pratique. Le débat oppose théologiens, médecins et politiques depuis plus de trois ans. Les conservateurs avaient déjà fait capoter un premier projet de loi en 1996, qui leur est resservi un an plus tard, avec... le soutien de la plus haute sommité de l'islam sunnite, le cheikh d'Al-Azhar Mohammed Sayyed Tantawi. Aujourd'hui, le cheikh Tantawi récidive en annon?ant qu'il fera don de ses yeux après sa mort.
C'en est trop pour les fondamentalistes de la mosquée Al-Azhar, qui refusent de s'identifier [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] à ce point de vue libéral. " Ce que Tantawi dit n'engage que lui, s'agace Yehia Isma?l Habouche, un de ses opposants les plus farouches. Pour nous, l'homme [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] est une créature singulière [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] de Dieu, pas une marchandise dont on peut disposer à son gré. [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] " Ce langage austère n'en cache [url=http://www.gotprintsigns.com/uggpascher/]bottes ugg pas cher[/url] pas moins quelques concessions à la science moderne. Ainsi, même les plus rigoristes acceptent maintenant le principe de la transfusion sanguine ou le transfert de reins entre personnes vivantes. Du reste, les chirurgiens égyptiens n'ont pas attendu une législation franche sur le sujet pour ce genre de pratiques.
Dans certains h?pitaux du Caire, des " malades " ressortent avec un rein en moins, en échange d'une somme rondelette. Mais c'est surtout la révélation, ces dernières semaines, de la mort mystérieuse de vingt-cinq enfants qui a relancé la controverse. L'orphelinat dont ils dépendaient, l'Association pour la protection des enfants sans foyer, dément farouchement. Selon [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] la presse égyptienne, les organes des bambins - l'enquête n'a pas révélé de quels organes il s'agissait - auraient été vendus 30 000 dollars pièce et [url=http://www.hanesmorgan.com]hollister sale[/url] transplantés à de richissimes patients du Golfe. L'information n'a pas été confirmée.
En légalisant, le projet de loi tente donc de pallier certaines dérives tout en entérinant un consensus. Beaucoup plus explosive est la volonté dudit projet d'autoriser le prélèvement d'organes sur des patients décédés. Sur ce point, les islamistes sont unanimes : " Mutiler un corps mort est un crime, au même titre qu'une personne vivante. Si [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] quelqu'un a un accident mortel, qu'on le laisse mourir, plut?t que d'arracher le cour encore palpitant d'un autre ", décrète Yéhia Isma?l. Le trafic d'organes qui sévit en l'absence de législation le laisse plut?t froid : " On a déjà un marché illégal du haschisch et de l'alcool. Alors, un de plus ou de moins... "
Le noud du problème reste que, pour l'islam, le corps est propriété de Dieu et qu'on ne peut pas en décider à sa place. Les débats sur l'euthanasie, voire l'avortement, pour les plus conservateurs, sont bons pour l'Occident matérialiste. Le discours volontiers alarmiste des islamistes n'est d'ailleurs pas sans rappeler certaines invocations papales... Mais les législateurs devront aussi prendre en compte la méfiance de la population à l'égard de sa médecine nationale.
À c?té des cliniques chères et suréquipées qui accueillent expatriés et riches Arabes du Golfe, les h?pitaux publics ne sont souvent rien [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] d'autre que la dernière demeure avant le cimetière. La presse regorge d'histoires toutes plus macabres les unes que les autres : malades sur civière envoyés à la salle d'opération dans des cages d'ascenseur sans ascenseur, patients amputés par erreur, cadavres " confisqués " par l'h?pital jusqu'à ce que leurs proches s'acquittent de la facture...
Si le Parlement l'autorise, la transplantation d'organes risque d'appara?tre comme l'occasion d'autres pratiques douteuses et d'atteintes à l'intégrité des malades. " Nous avons besoin d'une loi qui prenne vraiment en compte les aspirations et les peurs de la société, prévenait récemment un député, qui est aussi médecin dans le civil. Le changement ne se fera pas sans elle. "
[url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] Catherine Piettre

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