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Sous les projecteurs d'une salle de réunion en province, on lui trouve une ressemblance avec Lénine, le front dégarni, moustaches et barbichette aidant. Mais le candidat de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) est un grand gaillard souriant, poli, calme et cultivé, plus chiot que pitbull. "Le gendre idéal", selon l'expression d'une proche d'un grand candidat, déteste par-dessus tout "les faux culs". Cela fait sept mois qu'il [url=http://cgi.www5d.biglobe.ne.jp/~riding/aska/aska.cgi/%22%3Ecalifornia]moncler outlet 2 euros net de[/url] sillonne la France dans des de location avec son mentor Jean Saint-Josse, le père fondateur du CPNT. Les réunions publiques ont lieu en province, jamais à Paris. "Nous avons essayé de des meetings en ville, soupire un militant chasseur. ?a a moins bien marché."
Aux européennes de 1999, le CPNT obtient six sièges au Parlement de Strasbourg. Jean Saint-Josse embauche M. Nihous, titulaire d'un troisième cycle en droit économique et européen. Cinq ans plus tard, le CPNT perd tout. M. Saint-Josse met ce recul sur le compte du changement de de scrutin. Echec également aux dernières régionales, les petits partis n'ayant plus accès au second tour. "Ce n'est pas normal [url=http://raindropn.funbbs.me/viewthread.php?tid=14895&extra=]barbour deutschland Does Consumer Credit Card Debt Coalescence Impact Your Credi[/url] qu'on écrase des mouvements politiques comme ?a", peste M. Saint-Josse.
Ce soir, ils reviennent pour la deuxième fois à Migennes, en . "Les bastions, cela se bichonne", explique le candidat Nihous. Les viticulteurs sont sensibles au discours contre l' "qui a fait 400 000 hectares de vignes". Il dénonce l'autorisation des copeaux de bois dans les cuves, à l'américaine. Il veut réviser la loi Evin, qui limite la publicité [url=http://www.osterblade.com]moncler outlet[/url] sur le vin. "Le vin est un produit culturel, plaide Frédéric Nihous. On va quoi ? Du vin en poudre ? Sous capsules ?"
un dur à , un méchant un brin réac. n'est rien de tout cela.
"The Irish Times" (, Dublin)
A la dernière élection présidentielle, Frédéric Nihous était directeur de campagne de Jean Saint-Josse. Cette fois, ils ont inversé les r?les. C'est M. Saint-Josse qui programme les entretiens [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] avec les journalistes. "Une heure ? Pas question. Je ne veux pas l'épuiser...", dit-il, couvant du regard son dauphin.
En 2002, Jean Saint-Josse persuade Frédéric Nihous de de son Nord natal vers les Pyrénées, pour s' à mi-temps [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] du parti. M. Nihous consacre son autre mi-temps à des petites communes à se en équipements : salles de sports, déchetteries...
Sur l'estrade de [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] la salle Jacques-Brel, Frédéric Nihous cite Lionel Jospin, qui aurait dit à Jean Saint-Josse, alors qu'il était premier ministre : "Je vous écouterai quand pèserez plus [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour online shop[/url] que les Verts." La en [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo chaussures[/url] France est faite de féroces rapports de force...
"Après fait confiance à la gauche et à la droite, les chasseurs ont été roulés, trahis et cela empire", lit-on dans le programme présidentiel, intitulé "La ruralité d'abord". La France compte 1,3 million de chasseurs, le nombre de votes recueillis par M. Saint-Josse en 2002. Le CPNT vise plus large : les 15 millions de ruraux qui vivent sur 80 % du territoire et qui sont traités "comme des citoyens de seconde zone", selon M. Nihous. Pourtant, les grands candidats ont tous défilé à la Fédération nationale des chasseurs, faisant moult promesses. "1,3 million de voix, ?a attire, rit Frédéric Nihous. Les vautours tournent... Notre premier objectif est d' le maximum de votes, pour nos conditions aux candidats du second tour. Nous nous déciderons en fonction de leurs engagements."

Jean Saint-Josse a fondé le parti en 1989. "La fin du clivage droite-gauche", c'est lui. D'après Frédéric Nihous, , leur voisin des Pyrénées qui a battu Saint-Josse aux dernières législatives, n'aurait découvert le slogan que depuis trois mois. Au CPNT, le clivage ruraux-urbains prime sur tous les autres.
Frédéric Nihous a beau être sincère, dans aucune autre démocratie occidentale un représentant des chasseurs, tout défenseur de la ruralité qu'il soit, n'aurait droit à [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] une égalité de parole avec les grands candidats, ne recevrait 800 000 euros de remboursement pour ses frais de campagne. On peut cela comme le symbole d'un foisonnement démocratique. Ou comme le résultat d'un égalitarisme poussé à l'extrême.
Comment peut-on du plaisir à des animaux ? M. Nihous répond en avocat. "La chasse, c'est un contexte. Le fait de fait partie de ce contexte ; ce n'est pas la finalité. La chasse, c'est une immersion dans son environnement. Avant, on tuait son lapin, son cochon, dans le . Maintenant, on est dans la [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] société Bambi, la société Walt Disney, où on a tout aseptisé. La mort est dramatisée."
Frédéric [url=http://tianxiameijiang.com.cn/wM_GuestBook.asp]nike air j[/url] Nihous a rejoint le parti en 1992, a rencontré Jean Saint-Josse sept ans plus tard. "C'était quelqu'un de très engagé, de curieux, qui voulait s'investir, se souvient M. Saint-Josse. Je me suis dit : "C'est un gar?on qui a de l'avenir"." Les deux hommes évoquent souvent le grand-père maternel de M. Nihous, mineur de fond, immigré polonais. Ils parlent moins du grand-père paternel, pharmacien de village, [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie pas cher[/url] d'origine hollandaise, ou du père chirurgien-dentiste ; cela fait moins "origines modestes", moins "valeurs qui forgent un homme".
C'est Jean Saint-Josse qui présente son poulain à la petite centaine d'adhérents de CPNT réunis dans la salle Jacques-Brel. Parmi eux, un agent de l'autoroute Paris-Rhin-Rh?ne, un sapeur-pompier à la retraite, un ouvrier de chez Michelin. Beaucoup de cheveux gris, des pull-overs et des anoraks élimés, presque pas de femmes. Seul trophée de chasse en vue, une queue d'écureuil pendille de la poche d'un jean.
Et la chasse dans tout cela ? A la télévision, Frédéric Nihous évite d'en . Il ne veut pas que son parti soit réduit à la seule des permis de chasse moins chers et des saisons [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour france paris[/url] plus longues. Mais la biographie officielle de Frédéric Nihous ne laisse aucun doute. On y apprend que "son père lui a transmis le virus", que le candidat chasse la palombe, la grive, le sanglier et le chevreuil. Autour d'un plat dans un café de routiers, il se souvient de son premier canard, le 17 ao?t 1983, le lendemain de ses 16 ans. Son "plus beau [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin[/url] souvenir" : une oie cendrée, abattue le 7 novembre 1983. Il lui arrive de avec son père Jean-Pierre et ses [url=http://www.jeremyparendt.com/Hollister-b5.php]hollister france[/url] deux jeunes fils, Hugo et Axel. "C'est génial, trois générations de Nihous..."