cekyophr5
Joined: 10 Aug 2013
Posts: 10694
Read: 0 topics
Location: England
|
Posted: Thu 9:27, 07 Nov 2013 Post subject: jordan pas cher Pour les jeunes cadres, la carriè |
|
|
Fran?ois Dupuy : C'est vrai que dans mon livre La Fatigue des élites je n'ai rien dit sur la question, et c'est vrai qu'on me l'a beaucoup reproché. ?
Eric : Issu du parcours universitaire classique en France (prépa, grande école, etc.), puis dix ans cadre dans une banque, j'ai d? un très long congé car je ne tiens plus ni les rythmes ni la tension de mes t?ches. Quelques années de vie professionnelle intense, une à , et le corps dit finalement non avant 40 ans ! Suis-je une exception ou y a-t-il un vrai phénomène de "broyage des personnes" à grande échelle ? ?
Fran?ois Dupuy :? L'expression "broyage" [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] est trop forte pour caractériser ce qui se passe à une grande échelle. Cela se produit, comme le montre votre cas, cela génère des phénomènes de "burn-out" (arrêt par épuisement), mais la dégradation du travail des cadres est un phénomène plus insidieux. ?
Pour bref, durant la période que l'on a appelée les "trente glorieuses", ils ont travaillé dans des organisations segmentées et en silo, tayloriennes, comme on dit. Ce [url=http://www.ttcarpets.co.uk]mulberry outlet[/url] type de fonctionnement leur a apporté une grande autonomie dans le travail. Et il ne faut jamais que l'autonomie au travail est ce que les cadres valorisent le plus. ?
Cette pratique-là a deux conséquences : elle délégitime de facto l'apprentissage des cadres, puisqu'elle donne la priorité à la poursuite du travail quotidien sur cet apprentissage ; et d'autre part, elle est un facteur de pression permanente que les cadres ont parfois du mal à et à . ?
yv13 : Pensez-vous que le top management [url=http://www.skoda-witzke.de/woolrichoutlet.php]woolrich[/url] et les actionnaires soient conscients qu'ils sont en train de la branche sur laquelle ils sont assis en favorisant un "appauvrissement" du travail des cadres ? ?
Ils en gardent donc beaucoup d'amertume et en même [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] temps, pour certains d'entre eux, beaucoup de culpabilisation rentrée quant à leur propre désinvestissement du travail. ?
Les deux choses qu'on peut sont les suivantes : d'abord, pour une femme cadre, c'est une banalité de le , la pression sera plus forte que pour son homologue masculin. Dans la mesure où, à c?té de ses t?ches professionnelles, toutes les études montrent qu'elle continue à la part la plus importante des t?ches familiales. Il suffit d'ailleurs de un TGV entre Lille et Paris, ou Lyon et Paris, vers 6 heures du soir pour les "mamans-cadres" régler les problèmes domestiques. ?
Fran?ois Dupuy : Une des stratégies utilisées par les entreprises pour contre le désinvestissement des cadres, qu'elles connaissent très bien, est le management par la pression. C'est lui qui provoque les pires phénomènes de stress. ?
Par exemple, on voit aujourd'hui de plus en plus de jeunes cadres sur le marché du travail en exprimant clairement [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] leur refus de toute expatriation. ?
Cela veut que le souci [url=http://www.meekrei.com/cgi-bin/aska/aska.cgi/%26]barbour sito ufficiale Keepin[/url] de la carrière n'est plus le souci principal ; la préoccupation principale est devenue la vie, et dans cette vie, le travail ne joue qu'un r?le matériel et instrumental.?
Fran?ois Dupuy : Je crois que l'on peut que les entreprises ne savent pas quoi des seniors. Il est d'ailleurs étonnant que ce thème de l' des seniors soit devenu une véritable cause nationale, approuvée par tout le monde, et qu'en même temps, les entreprises n'aient jamais ralenti leurs efforts pour s'en séparer. Cette contradiction montre qu'elles n'ont pas élaboré de vraie quant à l'emploi de cette catégorie. ?
L'entreprise [url=http://broadcastlouder.com/2013/05/brand-visibility-domination-on-google-in-six-weeks-and-how-i-did-it/#comment-262638]Le CRAN craint une concurrence des mémoires - LeMonde.fr[/url] est instrumentalisée par ces nouveaux entrants, qui n'en attendent pas grand-chose d'autre qu'un gain financier. De ce point de vue-là, c'est une pierre supplémentaire à l'édifice communautarisé de notre société. ?
Fran?ois Dupuy : Il n'y a pas de désaffection pour le métier de cadre, puisque cadre, en soi, ce n'est pas un métier. C'est une position que les Fran?ais, comme toujours, ont rendue statutaire. Par contre, [url=http://www.burnabystorage.com/barbour.php]barbour italia[/url] ce que les jeunes attendent aujourd'hui de cette position de cadre n'a rien à avec ce que leurs a?nés en attendaient. ?
Ils savent avant d' dans le monde du travail qu'ils n'ont plus à espérer une situation particulière par rapport à celle des autres salariés, ils savent que dès que cela sera possible ils serviront de variable d'ajustement, et ils ont donc b?ti dès leurs études toutes les stratégies de protection par rapport à cela. ?
Par contre, c'est vrai qu'ils travaillent beaucoup même si, comme le montrent les études de l'OCDE, leur temps de travail tend à se réduire comme celui des autres populations. ?
Il faudrait donc redéfinir ces emplois, leur à la fois des contenus spécialistes et généralistes, la mobilité horizontale et non pas simplement la mobilité verticale, de fa?on que le passage dans un emploi soit l'occasion pour le cadre d'accro?tre sa propre "valeur" sur un marché du travail sur lequel il va se à périodes régulières. ?
Aujourd'hui, dans un univers extraordinairement financiarisé, dans lequel on demande à tout le monde de créer de la valeur pour un actionnaire invisible et intangible, ne suffit pas à du sens au travail. Et en particulier au travail des cadres, qui sont sur ce sujet extrêmement exigeants. ?
Fran?ois Dupuy : La principale raison que l'on pourrait à la démotivation des cadres, c'est l'absence de sens. ?
fran?ois : On se retrouve avec des cadres qui, dans les grands groupes à Paris, finissent très souvent après 19 h 30. Le cadre est-il la nouvelle niche à marge des capitalistes ?? ?
par "fatigue des élites" ? ?
Claude : A que le stress soit utilisé par le management pour plus de ses employés, n'y a-t-il pas une limite à la rentabilité d'une telle stratégie ?? ?
Stéphane, Jp : Je voulais qui était réellement fatigué... les jeunes cadres ou les cadres dirigeants vieillissants ? J'ai souvent remarqué que ces derniers étaient les moins stressés... Bref il y a une génération qui ne travaille plus vraiment et qui laisse les plus jeunes tout le boulot, souvent avec un encadrement managérial très déficient.? ?
Les nouveaux entrants, les jeunes, n'ont pas vécu cette période des beaux jours. Ils entrent dans l'entreprise sans en rien de particulier en terme de réalisation personnelle. ?
Par contre, ce qu'il y a à pour une femme pour une position de cadre intéressante est plus difficile que ce que doit un homme. ?a leur donne donc plus de résistance face au phénomène de pression au travail. ?
On voit bien, à travers cet exemple, que le problème est autrement plus sérieux que la plus ou moins grande décontraction des relations au travail. ?
C'est comme ?a, par exemple, que l'on spécialise outrageusement un certain nombre d'experts, et tout le monde sait que [url=http://www.dearilievi.it]moncler outlet[/url] la spécialisation d'aujourd'hui peut le ch?mage de demain. ?
Feather : Qu'en est-il des futurs dipl?més ? Y a-t-il désaffection pour le "métier de cadre" avant même la sortie vers le monde du travail ? ?
Maintenant, il y a un phénomène plus profond qui explique ce que vous appelez la démotivation des cadres, c'est le changement des organisations dans lesquelles on les fait . ?
Mais aucune question sur ces cadres n'est posée en terme de fonctionnement des organisations. Et de ce point de vue-là, les choses peuvent ainsi tant que le marché du travail n'est pas très favorable. ?
myself : N'assiste-t-on pas à une prolétarisation des cadres (salaires en berne, décisionnel très limité, manque de reconnaissance...) ? ?
Par contre, pour dans le sens de votre question, toutes les études que nous avons montrent que ces stratégies ne produisent rien d'autre qu'un cercle vicieux : je me retire du travail parce que les conditions qui me sont faites ne sont pas satisfaisantes, on fait pression sur moi pour que néanmoins je m'investisse, et moi, à mon tour, je me réfugie dans un comportement encore plus apathique. ?
toto : La stratégie des entreprises dans un environnement court-termiste ressemble fort à un mouvement brownien. Un jour dans un sens, six mois plus tard, dans un autre au prétexte de l'agilité. N'est-ce pas, au final, une grande perte d'énergie et une raison de la démotivation des cadres ? ?
Robert Yves de SCEAUX : Les entreprises ont rajeuni les effectifs des populations cadres. Quelle place pour les seniors ?? ?
Donc aujourd'hui, ce qui domine, ce sont les cadres experts, mais qui de fait sont des salariés comme les autres, sans responsabilités managériales particulières. Pour le autrement, la situation des cadres s'est banalisée. ?
De même peut-on qu'ils ont été les principaux bénéficiaires des 35 heures. Etant une population particulièrement "éduquée", il ne leur a pas fallu longtemps pour comment s'en , et c'est d'ailleurs pour cela qu'aujourd'hui, ils sont si réticents à l'abandon de ces 35 heures. ?
Sous la [url=http://www.burnabystorage.com/barbour.php]barbour milano outlet[/url] pression de la concurrence, il a fallu ces organisations segmentées et se vers des organisations beaucoup plus plates, transversales, en projet, matricielles, qui ont la vertu de réduire le co?t et d'améliorer la qualité, mais sont terriblement plus difficiles à pour les cadres. ?
Je vais en un exemple : une offre d'emploi, ce n'est jamais qu'un besoin de l'entreprise exprimé sous la forme d'offre d'emploi. C'est donc une offre unilatérale dans laquelle l'entreprise met son propre besoin, sans se du besoin de celui qui va ce poste. ?
Fran?ois Dupuy : Nous avons importé des Etats-Unis un style de relations beaucoup plus ouvert, beaucoup plus convivial, et en apparence beaucoup plus décontracté. Mais il n'y a aucune relation entre ce -là et la plus [url=http://www.skoda-witzke.de/woolrichoutlet.php]woolrich online shop[/url] ou moins grande dureté de la situation des cadres. ?
En effet, dans ces organisations, ils dépendent de tout le monde pour leurs objectifs, alors qu'ils sont eux-mêmes de plus en plus évalués individuellement. En quelque sorte, c'est un jeu perdant-perdant qu'on leur propose ; ?a ne pousse pas à la motivation. ?
Fran?ois Dupuy : Cette question du temps de travail des cadres est une question qui doit être regardée avec prudence. Il est vrai que quand on parle du désinvestissement des cadres, il s'agit moins d'un désinvestissement en temps qu'un désinvestissement émotionnel. Les cadres ne mettent plus dans le travail la même part d'eux-mêmes qu'ils y mettaient précédemment. ?
On le voit très bien dans les sessions de formation, où les cadres sont à la fois supposés des séminaires et en même temps, ils [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] sont poussés à leur travail quotidien via tous les moyens techniques à leur disposition. ?
Pour une expression américaine, la pression démesurée produit les phénomènes que l'on appelle "not paid for that". ?
Donc ce qui rendra le travail plus acceptable, ce n'est pas le fait de une tasse de café ou un verre de vin ensemble. Nous restons là à un niveau complètement superficiel. La vraie question posée aujourd'hui aux entreprises, c'est de redéfinir l'offre de travail qu'elle propose à cette population. ?
Fran?ois Dupuy : Je comprends que le terme peut être ambigu, puisque élite, dans la fran?aise, signifie élite politico-administrative. Ce que j'appelle "fatigue", ce sont tous les phénomènes de souffrance qui concernent aujourd'hui les cadres, quel que soit le mot qu'on utilise, et qui expliquent toutes les formes de retrait du travail qui les [url=http://www.corsodiesperanto.it/moncleroutlet/]moncler outlet[/url] caractérisent aujourd'hui. La fatigue des élites, c'est en fait la souffrance des cadres qui produit des phénomènes de retrait du travail. ?
Le jour où le marché du travail redeviendra favorable aux salariés, les entreprises auront beaucoup de peine à reconquérir cette , qu'elles ont laissé pour partie dépérir sans lui prêter beaucoup d'attention. ?
Fran?ois Dupuy :? C'est une très bonne question. Tel que je per?ois [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]hollister france[/url] les choses, tout ce qui est du management supérieur des du secteur marchand, et en particulier les DRH (directeurs des ressources humaines), ont conscience qu'il y a un vrai problème avec le travail et la situation des cadres. Ils le disent, le reconnaissent dans des conversations privées. ?
Fran?ois Dupuy : Prolétarisation, on pourrait le mot. Sans dans des débats trop compliqués, il est tout à fait vrai de que la situation des cadres tend à se de celle des autres catégories de salariés. Cela est vrai de deux : d'abord d'un point de vue des salaires. Si l'on compare depuis vingt ans le différentiel de salaire entre les ouvriers et les cadres, il est passé de 1 à 5 à 1 à 2,2. Les cadres se rapprochent donc petit à petit des autres populations. ?
En ce qui concerne maintenant la distinction entre jeunes cadres et plus anciens, on peut la remarque suivante : les plus anciens, ceux qui ont aujourd'hui au-dessus de 50 ans, ont progressivement vécu la dégradation de la situation des cadres. Ils ont connu le paradis avant d' l'enfer, même si la formule est exagérée. ?
Il faudrait d'ailleurs à cela que toutes les techniques modernes de communication ne font que plus facile la mobilisation permanente de cette population. ?
Néanmoins, il y a toujours dans l'esprit des dirigeants l'idée qu'en terme de temps global de travail le cadre est une bonne variable d'ajustement. ?
valgue : Avez-vous remarqué une différence homme-femme dans cette "fatigue" ? ?
Mais c'est aussi vrai du point de vue de leur travail. Et en effet, à l'origine, le mot "cadre" signifie , être en situation hiérarchique et être en situation de des gens. Or aujourd'hui, si le nombre global [url=http://advisorleague.com/forum/topic.php?id=22163]doudoune moncler pas cher The Reasons Why Tourists Like To V[/url] des cadres augmente rapidement, le nombre des cadres encadrants diminue tout aussi rapidement. ?
Elo : Le management est aujourd'hui moins directif, moins hiérarchisé, plus "copain", mais tout aussi dur... Comment les comportements en entreprise pour aux cadres de dans ce milieu de fausse bonne humeur, d'apparente liberté mais de souffrance cachée ? ?
Aller vers une offre bilatérale d'emploi supposerait que les entreprises acceptent de réfléchir à leurs propres besoins, certes, mais aussi à ceux de ceux qu'elle va . ?
Ils n'en attendent que la possibilité d'y les ressources nécessaires pour la vraie vie dans la communauté de leur choix. On peut d'ailleurs , à un niveau plus général, que cet affadissement de l'offre de travail qui est faite aux jeunes cadres fait qu'aujourd'hui, les entreprises, en particulier les plus grandes, cessent d'être un lieu de socialisation pour les nouveaux entrants. ?
On le remarque dans nos enquêtes, lorsque les cadres, questionnés sur ce qu'ils aimeraient s'ils en avaient la possibilité, se tournent en très grand nombre vers l'humanitaire. Dans l'humanitaire, on n'a pas besoin de le sens, il existe par lui-même. ?
En même temps, malgré toutes les alertes qui sont lancées depuis une dizaine d'années, le problème n'est jamais officiellement mis sur l'agenda des entreprises. Plus même : pour éviter de la question à un niveau collectif, les entreprises l'individualisent et la médicalisent. Donc ?a devient un problème de stress personnel, il faut appel à des psychologues ou à des "coachs". ?
|
|