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Expériences poignantes et témoignages accablants pour les pays riches, à l'assemblée mondiale d'Emmaüs au Burkina.
[url=http://www.mylnefieldanalysis.co.uk/barbour.html]barbour outlet[/url] Ouagadougou (Burkina), envoyée spéciale. L'eau provient, le plus souvent, de la mare stagnante la plus proche. " La femme fait le bonheur du foyer ", la devise est celle de l'association Pag-La-Yiri, qui regroupe plus de dix mille femmes et mille hommes autour de la ville de Zabré, à l'extrême sud du Burkina. Communauté Emmaüs fondée en 1975, elle a débuté par l'exploitation en commun par des femmes d'un champ de céréales. Aujourd'hui, elle rayonne sur deux cents villages et sur trois provinces. Elle s'occupe d'agriculture et de protection de l'environnement, lutte contre l'érosion, reboise, alphabétise, a créé des écoles pour les filles, vend des médicaments, informe sur la prévention du sida, développe les cultures mara?chères, fait faire de l'élevage, enseigne l'hygiène alimentaire, corporelle, vestimentaire et celle de l'habitat, apprend à fabriquer du riz enrichi pour les enfants mal nourris. Dans cette région qui ne conna?t que trois mois de pluie par an, où les puits [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] sont rares mais où il est donc commun de se servir des [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] eaux stagnantes dans les mares sans les filtrer, c'est aussi toute une éducation sur le filtrage de l'eau, l'utilisation de l'eau de javel, le forage des puits et [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] la propreté de leurs alentours que dispense l'association. La ville de Zabré ne conna?t pas l'électricité et ne dispose du téléphone que depuis cette année. " Les femmes ne peuvent compter que sur elles-mêmes, explique la gestionnaire de l'association ", A?cha Bintou Sissoko. Dans ce pays où la parole de la femme ne compte pas, l'association a réussi une véritable mutation des consciences, au prix d'un travail de fourmis. " Une grande partie des hommes ont émigré, laissant leurs femmes avec une moyenne de cinq enfants. La polygamie ne nous [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] gène pas, il y a longtemps que nous avons laissé tomber la jalousie devant la pauvreté, dit-elle avec un sourire. Nous avons essayé d'avoir une activité économique pour faire vivre l'association. Notre station- service [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] fut un échec : les acheteurs ne payaient pas, même pas les fonctionnaires. Aujourd'hui, nous aimerions proposer des micro crédits, la banque, ici, pratiquant des taux de 14 %. " Pag-La-Yiri est l'une des communautés d'Emmaüs du Burkina qui ont présenté, aux quatre cents délégués venus d'Europe, d'Amérique latine et d'Asie pour assister à l'assemblée mondiale du mouvement, les visages de leur pauvreté au quotidien. L'opération était un pari pour l'abbé Pierre et Emmaüs Afrique. Pari réussi, même si les délégués ont quelque peu perturbé les volontés du fondateur. Avec les 91 ans de l'Abbé, qui assure la cohésion du mouvement, était venu le temps d'une refonte de statuts pour éviter l'éclatement d'une organisation assez hétéroclite. L'" association d'associations " devait devenir une " union internationale des organisations d'Emmaüs ", avec un pouvoir renforcé des unions régionales. La volonté centralisatrice ne fut pas appréciée par [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie and fitch[/url] tous les participants, à l'instar des délégués d'Amérique latine. Il a, en effet, manqué cinq voix pour que le préambule fixant les objectifs soit adopté. Le président, l'italien Renzo Fior, réélu avec émotion, se retrouve donc aujourd'hui avec un petit imbroglio juridique à régler. Mais si ces modifications de statuts étaient importantes pour les dirigeants, les délégués se sont surtout attachés à mettre au point la politique qu'ils entendent défendre pour les quatre ans à venir. S'attaquer aux causes de la misère en restant au plus près des populations, avec pour objectif de les responsabiliser, sans demander de subventions aux pouvoirs publics, relève d'un [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] véritable casse-tête. Répartis en cinq ateliers, ils ont donc examiné que faire pour briser les inégalités, comment renforcer une société civile engagée dans le droit à l'information, l'éducation, la participation démocratique, comment rompre le dogme du libéralisme, rejeter l'utilisation de banques impliquées dans les trafics d'armes et les guerres et agir pour la prévention des conflits. Une somme d'interrogations qui a donné lieu à une déclaration finale contre la misère, les maladies, les guerres, le pillage [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler homme[/url] systématique par les multinationales des ressources des pays du Sud, la concentration des richesses, la corruption, la privatisation " sauvage et imposée par la banque mondiale et le FMI " et leurs conséquences, l'accroissement du terrorisme et des intégrismes religieux.
Les délégués ont tous été particulièrement impressionnés par l'intervention d'Aminata Traoré, ex-ministre du Mali : " La mondialisation a révélé ses limites, s'est-elle exclamée. Elle a démantelé la quasi-totalité de la production et des formes de solidarité. L'Afrique détient la réponse à ses propres maux, mais ne peut la gérer. Les élites politiques ne parviennent pas à faire leur deuil de la [url=http://www.rivaluta.it/hot/hogan.asp]hogan outlet[/url] mondialisation, à accepter l'éruption de la société civile. La preuve en est du problème du coton. L'Afrique est trahie. L'Afrique est pillée. Certains ont choisi de [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] demander l'aum?ne pour que l'Occident soit plus raisonnable. Mais l'Occident est déloyal et cynique. Il construit les murs de Schengen. Nous sommes devenus ses nouveaux esclaves. Il faut vingt milliards de dollars pour anéantir l'analphabétisme et la malnutrition. Il ne les a pas pour [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] cela mais pour tuer. Nous lan?ons un forum social africain sur le coton, l'an prochain. Pour proposer d'autres solutions. " Dans le " grenier du Burkina ", les amis d'Emmaüs Bougouriba ont décidé de se lancer dans la culture du tournesol : avec les graines, ils font de l'huile, les tiges servent à se chauffer, les tourteaux à nourrir les bêtes. " Mais actuellement, nous ne disposons que d'un pressoir à karité pour faire notre huile. Il nous faudrait un vrai pressoir, soit 2 300 euros. Et nous ne savons pas comment financer cet investissement ", explique Jean René Hien. Mercredi dernier, les participants à l'assemblée ont fait impression dans le paysage rouge de Ouagadougou. Avec, en tête, l'abbé Pierre, ils ont parcouru les artères de la ville lors d'une marche contre la misère et pour la solidarité et ont déposé leurs revendications au ministre des Affaires étrangères. Blaise Compaoré, le président du Burkina, avait tenu à assister à la cérémonie officielle d'ouverture. Mais, lors de sa rencontre avec l'abbé Pierre, il n'était pas vraiment prêt à entendre les interpellations des " chiffonniers " sur les exigences de la société civile, même s'il s'est fait le champion de la lutte contre l'OMC sur le coton. Il en a même oublié d'offrir une orangeade. ?milie Rive
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