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Et concernant les vétérans fran?ais ?
Bruno Barrillot. Le colloque a donné lieu à d'importantes communications médicales, de la part des spécialistes du cancer et du repérage de la maladie par des études radio-biologiques. Ces spécialistes analysent l'ADN des personnes qui ont participé aux essais. Ils peuvent reconstituer la ? casse ? de l'ADN par les radiations jusqu'à cinquante ans en arrière. [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] Une étude menée sur les vétérans néo-zélandais atteints de pathologies cancéreuses a permis de retrouver la dose de radiations re?ues dans les années soixante. Claude Parmentier, chef du département de médecine nucléaire de l'institut Gustave-Roussy, à Villejuif, a étudié des cancers de la thyro?de sur des patientes polynésiennes. La plupart sont nées ou avaient moins de quinze ans lorsqu'elles vivaient à Tahiti. Elles ont re?u jusqu'à 200 millisievert (unité de mesure de l'impact de la radioactivité - NDLR). Aujourd'hui, le maximum admissible est fixé à 1 millisievert par an. On a maintenant les preuves officielles qu'entre 1966 et 1974, 23 retombées ont été répertoriées par le ministère de la Défense sur Tahiti, à 1 400 kilomètres de Mururoa où avaient lieu les explosions. Le puzzle est en train de se reconstituer pour prouver le lien entre les essais nucléaires et les pathologies cancéreuses des vétérans et des populations locales.
Comment se comporte le ministère de la Défense à l'égard de ces demandes ?

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Bruno Barrillot. Depuis cinq ans, nous réclamons les listes des personnes présentes lors des essais pour mener des études épidémiologiques. [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] Lorsque le représentant du ministère de la Défense, le délégué à la S?reté nucléaire Marcel Julien de La Gravière, est venu à Tahiti au mois de mai, on a renouvelé la demande. Il a commencé à nous dire que c'était impossible. Il est contredit par un ancien gendarme qui [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] a travaillé à Mururoa : selon lui, travailleurs et visiteurs devaient passer par la gendarmerie [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] pour donner leur identité et même leurs idées politiques ! Deux jours avant le colloque, nous avons re?u un courrier du ministère de la Défense : les listes sont en cours de reconstitution.

Qu'attendez-vous de l'?tat, [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] quarante ans plus tard ?

Bruno Barrillot. La multitude des témoignages et des documents montre son mensonge. Il faut établir la réalité sur les essais atmosphériques, mais aussi rassurer la population en Polynésie sur les [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] essais souterrains : que faire si une partie des matières radioactives est répandue dans l'océan ? Il y a aussi un besoin de justice. Les maladies et les décès liés au cancer nécessitent réparation. Mais les autorités persistent à nier les conséquences des essais. Le nucléaire militaire est-il si tabou [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] qu'il faille en ignorer les victimes ?

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Vous avez participé au colloque international organisé fin juin à Papeete à l'occasion du quarantième anniversaire des premiers essais nucléaires militaires. Un bilan sanitaire des retombées a été établi. Que dit-il ?

Bruno Barrillot figure parmi les membres du Conseil d'orientation pour le suivi [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] des conséquences des essais nucléaires (COSCEN), mis en place par le gouvernement de Polynésie fran?aise.

Bruno Barrillot. Récemment, trois vétérans ont demandé à avoir accès à cette dosimétrie biologique. L'un, marin en 1968, a re?u 100 millisievert. Un autre, entre 400 et 500 millisievert. Généralement, lorsqu'ils demandent au ministère de la [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] Défense le résultat de leur dosimétrie à l'époque où ils portaient un dosimètre (qui sert à mesure la radioactivité - NDLR), on leur communique des chiffres fantaisistes ou égaux à zéro.
Fondateur de l'Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN), Bruno Barrillot fustige l'obstruction du ministère de la Défense dans ce dossier.
Entretien réalisé par Vincent Defait
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